Grève générale jusqu’au retrait

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7 mars 2023 – 31 mars 2023 
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Depuis le 19 jan­vier der­nier, la popu­la­tion ne cesse de démon­trer sa très forte déter­mi­na­tion à refu­ser le pro­jet de réforme des retraites du gou­ver­ne­ment à tra­vers les grèves, les mani­fes­ta­tions mais aussi la péti­tion en ligne qui a atteint un mil­lion de signatures.

Au fil des semaines, les son­dages démontrent éga­le­ment une hausse de ce rejet mas­sif puisque doré­na­vant, plus de 7 fran­çais sur 10 et 9 tra­vailleurs et tra­vailleuses sur 10 se disent oppo­sés au pro­jet de réforme.

Ce mou­ve­ment social inédit par son ampleur est donc désor­mais ancré dans le pay­sage social. Le gou­ver­ne­ment, comme les par­le­men­taires, ne peuvent y res­ter sourds.

Durant la pour­suite des débats par­le­men­taires, les orga­ni­sa­tions syn­di­cales pro­fes­sion­nelles et de jeu­nesse vont pour­suivre la mobi­li­sa­tion et l’amplifier.

L’intersyndicale de l’éducation se féli­cite de la mobi­li­sa­tion de la jeu­nesse qui refuse la pré­ca­rité gran­dis­sante que lui pro­met le gou­ver­ne­ment et qui rejoint mas­si­ve­ment les cor­tèges inter­pro­fes­sion­nels pour le retrait de la réforme Macron-Borne.

Ainsi, elles appellent à une jour­née d’actions inter­pro­fes­sion­nelles sur l’ensemble du ter­ri­toire le 16 février.

Par ailleurs, les par­le­men­taires appe­lés à se pro­non­cer sur ce pro­jet de réforme doivent entendre comme le gou­ver­ne­ment, le mécon­ten­te­ment de la popu­la­tion, et reje­ter mas­si­ve­ment ce texte. Il en va de leur res­pon­sa­bi­lité. C’est dans ce cadre que l’ensemble des secré­taires géné­raux et pré­si­dents écri­ront à chaque par­le­men­taire de l’arc répu­bli­cain pour réaf­fir­mer notre oppo­si­tion et celle de la popu­la­tion. Parallèlement, nous appel­le­rons nos struc­tures locales à inter­pe­ler député·es et sénateurs·trices dans leurs circonscriptions.

Dans un tel contexte, les pro­jets minis­té­riels d’imposer un « pacte » qui revient à impo­ser du tra­vail sup­plé­men­taire à une pro­fes­sion dont les condi­tions de tra­vail sont pour­tant déjà dégra­dées, à aggra­ver les inéga­li­tés sala­riales femmes/​hommes, à atta­quer le sta­tut et à désor­ga­ni­ser les écoles et éta­blis­se­ments sont par­ti­cu­liè­re­ment inac­cep­tables et irresponsables.

Si mal­gré tout le gou­ver­ne­ment et les par­le­men­taires res­taient sourds à la contes­ta­tion popu­laire, dans le cadre de l’appel inter­pro­fes­sion­nel à dur­cir le mou­ve­ment et à mettre la France à l’arrêt dans tous les sec­teurs le 7 mars pro­chain, l’intersyndicale de l’éducation appelle à ce que les grèves mas­sives per­mettent de fer­mer tota­le­ment les écoles, col­lèges, lycées et services.

Elle invite les per­son­nels à se réunir afin de dis­cu­ter de la manière dont on peut réus­sir à faire flé­chir ce gouvernement.

L’intersyndicale appelle les per­son­nels à se mobi­li­ser le 8 mars, jour­née inter­na­tio­nale de luttes pour les droits des femmes pour dénon­cer l’injustice sociale majeure de cette réforme des retraites envers les femmes.

En effet, les inéga­li­tés sala­riales entre les hommes et les femmes per­sistent de manière alar­mante dans l’EN. Les causes pour­tant iden­ti­fiées : part variable de rému­né­ra­tion, temps par­tiel, ségré­ga­tion pro­fes­sion­nelle, pla­fond de verre… ne béné­fi­cient pas d’une poli­tique volon­ta­riste ni de finan­ce­ment suf­fi­sant pour les éra­di­quer. Ces inéga­li­tés sont encore ren­for­cées au moment de la retraite.

L’intersyndicale appelle le gou­ver­ne­ment à reti­rer son pro­jet de loi et les par­le­men­taires à prendre leurs res­pon­sa­bi­li­tés face au rejet mas­sif de la popu­la­tion face à ce pro­jet injuste et brutal.

Le 14 février 2023